Vous pouvez si vous préférez lire le texte de cette vidéo « La coopération positive. Comment se faire obéir sans crier ? » ci-dessous:

Cette vidéo est découpée en 3 parties :
1. Les erreurs que l’on commet régulièrement avec ses enfants
2. Les solutions à apporter pour se faire obéir rapidement et facilement de son enfant
3. Ce qu’il faut éviter

1. Les erreurs que l’on commet régulièrement avec ses enfants

La façon de parler : choisir des mots adaptés pour une coopération positive

Prenons un exemple. Votre enfant monte sur le canapé. Cela vous dérange car il a des risques de tomber. Vous le regardez et vous lui dites: « ne monte pas sur le canapé. » Vous avez de grandes chances pour que votre enfant ne descende pas du canapé. L’enfant entend « monter sur le canapé », il y reste. Il se dit, « c’est bon je suis là où je dois être. » Il faut savoir que les enfants, surtout les enfants de moins de deux ans, ne comprennent pas la négation. Ils assimilent ce qu’on leur dit sans prendre en compte la négation. Quand on leur dit « ne monte pas sur le canapé », l’enfant retient donc « monter, canapé ».

Évidemment, c’est très contrariant de ne pas obtenir une coopération rapide. On redit alors souvent plus fort et sur un ton plus énervé : « NE MONTE PAS SUR LE CANAPÉ ». Mais l’enfant, bien évidemment, est toujours sur le canapé. Et au bout de deux trois fois, on est tellement à bout que l’on en vient à prendre l’enfant et le descendre soi-même, à lui crier dessus, voir à le punir.

Ce qu’il faut faire, c’est tout simplement lui demander de descendre. Il est même préférable de traiter le problème en amont et dire à l’enfant qui s’approche du canapé : « tu laisses le canapé. Tu restes par terre. » Les mots « rester » et « laisser » vont être beaucoup plus facilement compréhensible par l’enfant et donc assimilable.

Le ton adapté : utiliser le ton juste pour être écouté sans provoquer de colère ou de frustration

Il faut avoir un ton ferme mais ce n’est pas la peine de crier. Loin de la. Cela fatigue tout le monde. Il faut donc avoir LE ton adapté à la situation. Évidemment, si l’enfant se met en danger immédiat, nous réagissons tous de manière spontanée, mais laissons de côté les cas particuliers. Il est important de garder son calme au maximum. Le fait d’être clair avec ce que l’on veut que l’enfant fasse est très important. Utilisez donc un ton ferme, assuré et posé.

Il est aussi très important de l’amener à autre chose. L’enfant qui a très envie d’ouvrir un placard pour observer les verres, les assiettes ou quoi que ce soit d’autre va se sentir frustré d’être coupé dans sa démarche. N’hésitez pas à l’emmener sur autre chose. Cela peut être un jouet à lui, mais vous pouvez également aménager dans le placard un espace à lui avec un petit panier contenant ses petits couverts ou toute autre chose qu’il puisse manipuler, ranger et venir prendre à sa guise.

Les instructions données : avoir à l’esprit ce que l’enfant est capable d’assimiler

Il faut être vigilant sur ce point là car entre adulte on a tendance à se dire: « tiens, tu passeras l’aspirateur ensuite la serpillière et puis ensuite on mangera. » Un adulte peut comprendre et assimiler ces ordres, les retenir et faire les tâches demandées.
Un enfant de moins de 3 ans n’a pas cette capacité. Il va retenir une action. Si vous lui dites: « va ranger ta chambre, va te laver les mains et ensuite on pourra passer à table. », vous aurez de grandes chances que votre enfant ne fasse aucune des tâches. Au mieux, s’il est dans un bon jour, il en fera une sur les trois.

Si vous voulez qu’il range sa chambre, vous lui dîtes: « Vas ranger ta chambre. » Quand il a fini: « Vas te laver les mains ». Et enfin: « Viens, on va manger. »

2. Les solutions pour se faire obéir facilement

Être simple et clair : faciliter la tâche des enfants avec des propos précis

Il faut dire des choses qui soient facilement compréhensibles par votre enfant. Il faut se mettre à sa place. Votre enfant a un petit cerveau qui n’est pas encore tout à fait mature. Il est en pleine phase de découverte et il reçoit des stimulations de partout car il voit et entend énormément d’informations. Il faut donc lui laisser le temps des les assimiler.

Si vous souhaitez que votre enfant mette son manteau pour aller se promener. Vous lui dites: « on va se promener, on met le manteau. » Si cela vous paraît trop long, vous lui dîtes: « Arthur manteau ». Vous pouvez accompagner le geste à la parole. Nous utilisons avec notre fils Arthur le langage des signes. Nous accompagnons donc le signe à la parole.

Jusqu’à deux ans, les enfants ont une intelligence sensorimotrice. Ils perçoivent mieux les sensations physiques et les mouvements que ce qu’on leur dit. Si vous lui faites le geste en accompagnant la parole, il y a de grandes chances pour qu’il se le remémore et l’assimile beaucoup mieux. Il va donc le faire faire plus facilement.

Savoir remercier : utiliser les règles de politesse qui s’utilisent entre adultes

Il faut savoir remercier votre enfant comme vous le feriez avec un adulte: « je te remercie d’avoir apporté ce verre sur la table ». Cela lui apprend la politesse, savoir remercier, savoir être poli. Il faut en faire de même avec ses enfants, même les plus petits. C’est aussi les encourager à recommencer leurs bonnes actions.

Savoir accompagner : amener l’enfant à faire ce qu’on lui demande en lui montrant

Ce n’est pas toujours évident pour un enfant de faire des choses du premier coup. Il a besoin de votre aide en tant que parent. Si vous lui demandez de ranger sa chambre et qu’il n’y parvient pas, vous pouvez dans un premier temps, aider votre enfant à ranger sa chambre. Vous pouvez lui montrer où se range les jouets et le faire participer activement à cette tâche. En le faisant avec vous, il va apprendre à le faire. C’est vrai que ça prend un petit peu de temps au début, mais c’est très important pour qu’il comprenne la valeur et le sens des choses que vous lui demandez. Il est important pour votre enfant que vous preniez du temps pour faire avec lui.

3. Les choses à éviter

Ne pas céder à son enfant : ne pas faire à sa place

Tout d’abord il ne faut pas céder à la résistance de ses enfants. Si vous avez demandé à votre enfant, positivement, de manière calme et ferme, de faire quelque chose, et que malgré tout il ne le fasse pas, ne le faîtes pas à sa place. Il est préférable d’arrêter de faire ce que l’on fait et de prendre le temps de le faire avec l’enfant. Il faut l’impliquer. Si vous cédez, il va vite comprendre en grandissant qu’il n’a aucun intérêt à faire ce que vous lui demandez car il sait que vous le ferez à sa place. Ce n’est sûrement pas ce que vous voulez.
Comme nous l’avons déjà, il est important de prendre le temps avec ses enfants.

Ne pas punir son enfant : accorder plus d’attention au bon comportement qu’au mauvais

Si votre enfant ne fait pas ce que vous lui avez demandé de faire, ou qu’il le fait mal, il ne faut surtout pas le punir. Cela est inutile. Il est préférable de lui réexpliquer et de l’accompagner, parce qu’il faut savoir que s’il ne fait pas ce que vous lui avez demandé ce n’est en aucun cas pour vous déplaire. Il faut comprendre dans ce cas-là pourquoi il ne le fait pas et voir si ce que vous lui avez demandé était réalisable.

Par exemple, l’attraction d’un verre dans un placard. S’il n’en a jamais touché, cela peut être formidable. Si vous tenez à ce qu’il laisse ce verre, amenez-le avec beaucoup d’intérêts vers autre chose.

Vos enfants vous écouteront beaucoup plus facilement car ils auront pris l’habitude de votre ton, de ce que vous leur demandez. Ils seront beaucoup plus coopérant. C’est qu’on attend d’un enfant!

Nous ne voulons pas que nos enfants nous obéissent, nous voulons qu’ils soient coopérants.

Mettre en place une coopération positive entre adulte et enfant peut être à la fois simple et facile, comme éprouvant et décourageant. Il est important de garder une constante dans le choix d’éducation que l’on fait. Rappelons nous que les enfants savent faire preuve d’une grande coopération lorsqu’on leur enseigne bien les choses. Sachez prendre du recul lorsque vous n’en pouvez plus et suivez vos instincts.

Et vous comment procédez vous avec vos enfants ?

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source: http://www.famille-epanouie.fr

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